Fratricide - Patrice Quelard

12 Avril 2018

Résumé :

1915 – premier grand conflit mondial.

James Mac Kendrick est nord-irlandais et catholique. Sur un coup de tête, il s’engage dans une unité de soldats protestants de sa province et va découvrir que son pire ennemi n’est peut-être pas là où il croyait le trouver.

Émile Buffet est un conscrit français et un jeune homme bon vivant, transpirant l’assurance. Face aux horreurs de la guerre, il tente de résister jusqu’au jour où une lettre lui parvient et le fait vaciller.

Ludwig Halpern est un sous-officier allemand promis à une carrière militaire d’exception et fait partie des rares à trouver une forme d’épanouissement personnel dans cette guerre.

Ces trois hommes l’ignorent encore, mais la barbarie de la guerre et de ses marionnettistes va lier leurs destins à tout jamais.

Mes impressions :

Nous suivons trois jeunes gens, autant différents les uns des autres de part leurs situations personnelles, familiales, religieuses, origines, leurs unités d’affectations,.....

Les dix premiers chapitres sont centrés sur Émile et James (enfin, surtout sur Émile).

Le onzième présente succinctement Ludwig et ne revient que plus tard.

J'imaginais qu'il y aurait une alternance sur ces trois personnages et, avant que n'arrive Ludwig, je commençais un peu à perdre patience et m'ennuyer dans le sens où le début se focalisais presque sur le même personnage. C'est le seul point négatif du roman.

L'histoire est écrite d'une façon non intrusive que la plume nous raconte humblement et comment est vécu ce moment historique de trois différents soldats courageux.

A moins d'être associable, nous ne pouvons que rentrer dans ce roman et apprécier chacun du trio.

Ce qui est bien, c'est que chaque personnage (ou presque) a droit à son quart d'heure de "mise en lumière" dans des chapitres leur étant dédiés avant de se retrouver en solitaire et se retrouver ensemble.

Nous voyons leurs quotidiens, leurs peurs, leurs désillusions, leurs espoirs, les alliances et dé-alliances se faire et se défaire, leurs doutes, leurs réactions face à leurs "ennemis" et aux carnages, .... Je ne pouvais faire qu'autrement que d'être bienveillante et m'allier à eux dans tout ce qu'ils ressentent à chaque instant de chaque bataille effectué.

La rencontre du trinôme est improbable mais je ne la voyais pas autrement.

Chacun restera campé sur ses positions jusqu'à ce qu'ils rencontrent un personnage plus ou moins neutre, ce qui leur permettra de mieux se connaître, crever l'abcès et commencer à s'apprécier à leurs justes valeurs.

Ils vont vivre des péripéties ensemble et me feront sourire avec leurs discussions. Aucun des trois n'a sa langue dans sa poche et cela permet "d'oublier" un temps la guerre. Au fur et à mesure de leurs discussions, ils se rendront compte de certaines réalités, vont réfléchir aux pourquoi de la guerre, qui sont vraiment ces hommes assoiffés de pouvoir en leur donnant des ordres incohérents de barbaries.

Leurs péripéties seront ponctuées de quelques rencontres (positives comme négatives). J'ai adoré suivre les "moments de grâce" (ou pause, si vous préférez) pendant lesquels ils ont pu goûté pendant peu de temps. Malheureusement, la dernière péripétie m'a fait douloureusement mal et fait venir des grosses larmes aux limites de mes paupières. Et que dire de l'épilogue !!!!

Avoir une vision d'un soldat de trois pays (France, Irlande et Allemagne) m'a montrée comment ceux-ci vivaient la guerre mais si je l'imaginais déjà un peu.

Si je dois comparer un film, le seul qui me vient à l'esprit est "Il faut sauver le soldat Ryan", malgré que le film et le livre soient peu comparables (hormis le fait qu'ils se passent pendant une guerre mondiale). J'ai toujours aimé l'Histoire même si je lis très peu de romans en parlant ainsi que les films. Patrice Quélard a su m'intriguer et me faire une place dans cette histoire.

La raison du titre est donnée à la toute fin du roman et peut servir de morale.

Suite au concours qu'avait organisé Plumes et Livres via Twitter, j'avais gagner les quatre nouvelles de l'auteur.

Pour ce roman, c'est l'auteur lui-même qui m'a proposé de le lire.

Rien que pour ça, je lui en serai éternellement reconnaissante malgré le fait qu'il m’ait fait monter les larmes aux yeux et rendue la gorge nouée. En même temps, au vu du thème abordé, il n'en pouvait être autrement donc, déjà pardonné.

Franchement, Fratricide est un roman à lire de toute urgence, que vous aimez ou non le genre historique (roman fictif inspiré d'une période existante).

N'étant pas fan du genre, je me suis laissée convaincre facilement grâce aux personnages.

Fratricide

1915 - premier grand conflit mondial. James Mac Kendrick est nord-irlandais et catholique. Sur un coup de tête, il s'engage dans une unité de soldats protestants de sa province et va découvrir q...

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