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Interview d'un passionné de lecture : le pou liseur (@amentiba)

1. Comment est venue la passion de la lecture ?

Plutôt tardivement. Les livres imposés lors de la scolarité ne m'ont pas aidé à apprécier la lecture au départ. Il m'arrivait de lire autour des 10-13 ans mais c'était plutôt rare. C'est vers 16 ans que ça c'est imposé. J'effectuai un job d'été qui me laissait beaucoup de temps libre et je m'ennuyais. En descendant à la cafétéria le midi pour acheter de quoi me nourrir, je me suis rendu compte qu'il y avait des livres de poche. L'un d'entre eux a particulièrement attiré mon attention. Je ne connaissais pas l'auteur (un certain Stephen King) mais la couverture et le titre "simetierre" parlait bien à l'adolescent qui se camouflait derrière une attitude Hard Rock. J'ai mangé en attaquant le livre. J'ai fini ma journée et replongé dans le livre durant le trajet de retour en transport et à pied, puis chez moi où je l'ai terminé le soir même. Là j'ai constaté que je venais de lire 7 heures durant cette journée pour 590 pages (je crois). Je ne m'en était jamais cru capable. Le lendemain j'achetai un nouveau format poche de cet auteur, "Misery". En faisant le calcul cette année là, entre juillet et août, je m'étais enfilé 3500 pages de Stephen King, plus de 1000 de Eiji Yoshikawa (la Pierre et le Sabre + La parfaite lumière -> prêtés par mon père, étonné et heureux que je me mette à lire), sans compter les Matheson et autres.

J'ajoute qu'à cette époque, le smartphone n'existait même pas dans l'imagination...

 

2. As tu des souvenirs d'enfance en rapport avec les livres ?

Deux livres ont marqués mon enfance. Si j'avais bien apprécié les clubs des cinq, poil de carotte, etc... j'ai eu un coup de foudre pour l'Etalon Noir de Walter Farley et surtout Croc Blanc de Jack London. Ce sont peut être les deux premiers livres où je me suis immergé et où j'éprouvais le ressenti des protagonistes.

 

3. Tes parents te lisaient ils des livres le soir avant de te coucher ?

Pas vraiment de souvenirs indiquant que mes parents m'aient lu des histoires le soir. Peut être une fois, mon père, avec une bande dessinée Robin des Bois, très bien réalisée (pas la version de Disney, quelque chose de plus sombre) que j'ai conservé longtemps et qui a fini par disparaître dans les déménagements et à force d'être usée à coups de relectures.

 

4. Quel est ton genre de prédilection ?

J'en ai plusieurs : S-F, post-apocalyptique, fantastique, thriller et polars.

 

5. Sors tu de ta zone de confort littéraire ? 

Oui, ça m'arrive assez souvent, en fonction de la couverture d'un livre, du synopsis...

 

6. Si oui, vers quels livres vas tu ?

Du moment que le synopsis me plaît, peu importe le genre. Les piliers de la terre et un monde sans fin dans le genre roman historique, un livre scientifique / historique sur ma passion (l'aviation, l'espace et l'aéronautique), du young adult comme Hunger Games (je n'ai pas vu les films, je n'ai lu que les livres). Très récemment, j'ai lu les deux tomes d'une saga romantique "un nouveau monde - L'unification et L'intégration" de Tessa Nauvel. Là, on peut dire que je suis complètement sorti de ma zone de confort. Mais je dois bien avouer que quelque part, ça m'a bien plu pour différentes raisons.

 

7. Qu'attend tu d'une lecture (être transportée, hypnotisée,...) ?

Ce que j'attends d'une lecture... Plusieurs choses ! L'immersion dans l'univers, l'attachement aux personnages, la découverte de nouveaux espaces que mon imaginaire créera en fonction des lignes que je parcoure. J'attends également des phrases chocs (punchlines), des références qui me parlent (peu importe lesquelles), des citations fortes, de la réflexion. J'attends aussi d'apprendre quelque chose. Comme dans la trilogie "les fourmis" de Bernard Werber qui est pleine d'enseignements, comme beaucoup de ses ouvrages.

 

8. Quand tu n'as pas apprécié un livre, comment le fais tu savoir ?

Si je n'aime pas un livre, j'arrête de le lire pour commencer.

Quand ça ne passe pas, ça ne passe pas.

Ensuite, c'est simple je ne l'évoque pas de moi-même. Si le titre apparaît au cours d'une conversation, en revanche, je n'hésite pas à signaler ce qui ne m'a pas plu.

Camus comme Balzac m'ennuient. J'ai beau admirer et respecter la qualité de la plume, il n'y a rien à faire, leurs livres ne provoquent rien en moi.

Le pire (et peut être est-ce dû à la "qualité" de la traduction) a été Les Versets Sataniques de Salman Rushdie. J'ai arrêté au milieu du livre sans jamais le reprendre. Je ne comprenais rien. Je croyais avoir affaire à plusieurs protagonistes quand je me suis rendu compte qu'en fait c'était la traduction qui changeait en permanence les noms des deux héros. Je n'arrivais plus à suivre l'histoire à cause de toutes ces modifications et des incohérences que cela provoquait dans ma lecture.

Quand on ne prend plus de plaisir dans une lecture, c'est qu'il est temps de passer à une autre.

 

9. Lis tu en format numériques ou en format broché ?

Les deux, mon capitaine !

 

10. Quand un livre numérique t'a plu, l'achètes tu en broché ?

Quand le livre numérique m'a plu, qu'il est disponible et que mes finances le permettent, oui je m'offre ce luxe. C'est toujours agréable de toucher le papier, d'admirer la couverture du livre trônant dans la bibliothèque.

 

11. Quelque chose à ajouter ?

Que dire ? Lire est un plaisir. Une évasion. Peut être est-ce pour la même raison que je joue beaucoup aux jeux vidéos, pour m'évader d'un quotidien que je trouve bien terne et triste. Pour découvrir de nouveaux univers, pour croire pouvoir être un héros dans un monde où les princesses existent encore mais où les princes ont disparus. Assez cliché non ? Le syndrome victime / sauveur est parfois présent en moi, même si j'ai déjà trouvé ma princesse dans la vie. Je ne saurai que dire... Lire est devenu un besoin. J'aime me plonger dans les écrits d'un(e) auteur(e), je m'immerge facilement dans un univers, j'aime que l'on emploi un vocabulaire riche mais accessible. J'aime apprendre. J'aime imaginer. Et tout ceci, je le retrouve dans les livres. Twitter m'a bien aidé là dessus. En effet, au début des liseuses numériques, j'étais plutôt en retrait de ce marché. Un ami m'en a prêté une un jour, avec des dizaines de livres disponibles. Et ça a marché immédiatement. J'ai donc fini par télécharger l'appli kindle sur mon smartphone et acheté mes premiers volets numériques. C'est là que twitter a joué son rôle. J'ai commencé à suivre les auteurs auto édités et j'ai été surpris par leur nombre, par leur profusion et leur productivité. Et surtout par l'absence (ou presque) de communication autour de ces auteurs qui pour beaucoup sont très talentueux. Alors je m'investis personnellement à RT leurs communications autour de leurs ouvrages, leurs promotions, à laisser un commentaire sur Amazon à propos de ce que j'ai lu. Actuellement, j'essaie d'aider une auteure en relançant régulièrement les RS et mes followers (pas nombreux mais bon...) à propos de la sortie de son dernier livre (et des anciens également), comme un fan pourrait le faire, bénévolement et sans contrepartie, parce que j'estime qu'elle le mérite au travers de ses écrits qui sont de qualité.

 

Merci Le pou liseur d'avoir pris du temps pour me répondre.

Tag(s) : #Interview, #lecteur, #Passionné, #Lecture, #@amentiba
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