l’Onirik : en quoi est-elle si essentielle au bon fonctionnement de la société ?
Les enfants de la révolte, tome 1 : la machine à rêves – Mickael Druart
Broché : 308 pages
Édition : Livresque éditions (11 juin 2019)
L’auteur :
Professionnel de la petite histoire sur le coin d'une feuille, de la bonne idée nocturne oubliée au réveil, et des punchlines qui ne font rire que lui, il publie (malgré tout) son premier livre aux Editions Boz'dodor en 2017.
Aidé d'influences littéraires, cinématographiques et musicales, il crée depuis l'âge de sept ans des petites histoires qui ont conduit, à partir de seize ans, à la création de ses premiers romans. Adepte des forums d'écriture, il finit néanmoins par s'essayer au format, plus adapté, de la nouvelle. Ainsi naissent les histoires d'une Grande Faucheuse cynique, de sa secrétaire, et du monde où se côtoient les âmes de défunts hauts en couleurs.
Bref, les autobiographies, c'est pas son truc.
Pardon pour tout.
L’histoire :
Après des décennies de violences banalisées émerge le Cercle, une nouvelle union basée sur la censure. Naît alors l'Onirik, une technologie capable de scruter les songes et déceler les traces de dissidence chez quiconque serait susceptibles de troubler l'harmonie du nouveau monde. Tristan est étudiant à l'Académie, un nouveau système scolaire qui élève, loin de leur famille, les futurs citoyens du Cercle. Vient pourtant un jour où l'adolescent est pris pour cible par une dissidente déterminée à semer le trouble dans son inconscient. Lorsque la renégate disparaît après avoir usé de l'Onirik pour lui adresser un dernier avertissement, le trouble du jeune homme se transforme en une solide conviction : tout ce qui lui a été enseigné depuis sa naissance est bâti sur un mensonge. Dans l'ombre, Tristan et ses alliés s'accrochent à une volonté ferme : crocheter la serrure de leur cage dorée, et percer le secret de l'Académie.
La structure du récit :
Le récit se déroule sur plusieurs mois, se concentrant sur la vie du héros principal : Tristan et sur ses amis.
Le sujet du livre :
Tristan est un « aspirant modèle » et tentant de faire aussi bien que sa meilleure amie, Samia. Il suit le rythme conseillé (imposé ?!) sans se poser de questions. Mais une jeune fille va « faire des ricochets » sur la vie bien lisse du garçon, de par ses actions. Il commencera à douter du bien-fondé de sa vie. Et là, tout va basculer dans une direction inattendue.
Les thèmes :
- Une vie réglée comme du papier à musique,
- Changement radical du mode de fonctionnement suite à des guerres,
- L’oubli de l’individualité,
- La dépendance à un mode de vie,
- Des œillères sur le libre arbitre, la liberté, …
Les personnages principaux :
Tristan : il fait bénéficier régulièrement de son humour à Samia. C’est un beau brun aux yeux gris. Aspirant en cinquième année.
Samia : aspirante modèle En cinquième année, impeccable en toute circonstances. Brune avec un chignon strict. Meilleure amie de Tristan depuis le plus jeune âge.
Elias : un garçon athlétique aux cheveux blonds coupés en brosse.
Percepteur Joackim : cheveux mi- longs, clairsemés et des petites lunettes rectangulaires. Il porte une blouse noire que sa fonction lui incombe.
Tôma : cheveux très court et une houppette régulière et immobile. Un sourire apaisé et assuré orne constamment son visage fin à la mâchoire carrée. Une sœur jumelle et tous deux sont excellents en tout.
Zoane : aspirante en huitième année avec une voix rauque.
Markus : gars athlétique aux cheveux roux, un mètre quatre-vingt de muscles et aspirant en septième année. Il sera méfiant, dès ke départ, avec Tristan car il le voit comme un traître.
Angus : aspirant en sixième année, d’apparence timide à la peau noire et cheveux rasés.
Clara : aspirante en cinquième année, chevelure noire de jais coupés au carré. Une peau blanche et lisse et un regard bleu électrique.
Talya : une jeune fille de seize ans mal habillée et a visiblement passé à l’as pour le quart d’heure d’hygiène. Elle se fera punir d’une manière ou d’une autre, une manière pour les Doyens de faire pression sur la dissidence par l’humiliation. Une jolie rousse aux yeux noisettes. Celle qui réussit des choses invraisemblables.
Doyenne Maysara : la soixantaine avec des cheveux gris mi long et coiffés constamment à l’arrière ; un regard bleu pétillant contenant toute la sagesse d’une vie passée au service du Cercle. Il émane d’elle une aura puissante qui impose le respect.
Doyen Sylvestre : un homme imposant à la carrure athlétique, un visage brun aux rides profondes et une expression neutre et non hostile.
Doyen Elric : grand, fin et plus jeune que les deux autres doyens. De longs cheveux noirs noués en catogan, tranchant avec son visage lafard et émacié. Des yeux petits, sombres et enfoncés.
Les lynx : gardiens de la paix de l’Académie au regard imperturbable et affuté auquel rien n’échappe. Un uniforme bleu nuit aux boutons d’argent. Ils scrutent les moindres faits et gestes des Aspirants. Un manquement au règlement, un trouble à l’ordre public (aussi infime soit-il) et les lynx sont à côté de vous dans la seconde qui suit. Le point particulier : sourds et muets.
L’Onirik : trois point à retenir : 1) Protection : le Cercle élève et protège ses citoyens des invisibles ; 2) Prédiction : les songes révèlent toujours les plans du futur criminel ; 3) Criminalité : le fautif sera toujours trahi par son inconscient.
Le décor :
Il se situe principalement à l’Académie. Dès le plus jeune âge, les enfants sont séparés de leurs familles pour être élevés en crèche jusqu’à leurs dix ans. Puis, à l’âge de l’Indépendance, l’uniforme blanc de l’Académie leur est attribué. Ils deviennent Aspirants pour recevoir les enseignements prescrits par le Cercle, la nouvelle Union Européenne. Un capteur est implanté à la naissance pour que l’Onirik sonde leurs inconscients. Trois doyens veillent sur ce lieu. Ils sont facilement reconnaissables avec leurs tuniques et leurs capes bleutés recouvrant leurs épaules droites. Pour les saluer avec respects, le salut réglementaire se fait en s’inclinant, bras en croix.
La tonalité et l’atmosphère :
Une atmosphère sans saveur car aucune intimité, aucune liberté, aucun libre arbitre, enfin bref, chaque jeune suit une ligne de conduite et un chemin tout tracé depuis leur naissance. Puis, certaines conscience se réveillent et « contaminent » d’autres esprits. Tristan fait partie de ces jeunes suivant sans réfléchir ce qui indiqué par les trois doyens mais prendra conscience que certaines choses régissant sa vie sont anormales. Et là, tout va changer et mettra de l’action et du piquant dans sa vie un peu (trop) routinière.
Le style :
Un style plus qu’agréable à lire.
Le prologue donne le ton en expliquant le pourquoi du comment de la vie à l’académie. Pendant les cours, les percepteurs n’ont jamais caché les origines de tous. Les cours d’Histoire inculquent les cheminements qi les ont conduits aux Temps Nouveaux. Un parcours semé d’embûches, contesté en son temps mais qui a porté ses fruits et mené à des jours meilleurs. Tout a commencé au début du vingt-et-unième siècle, lorsque la criminalité a pris un essor tel que les gouvernements successifs ont tous échoué à en comprendre la raison.
Enfin bref, je ne vais pas tout vous dire pour éviter de gâcher votre surprise.
Le fond comme la forme est détaillé comme il faut : ni trop, ni pas assez. L’histoire est cohérente et bien menée, les personnages sont bien construits, le mystère et les quelques rebondissements sont présents et assez dingue.
J’ai hâte que la suite sorte sans trop tarder car je trépigne d’impatience de connaître la suite.
Avis personnel :
Pour un premier tome, je ne fus pas déçue par cette lecture que j’ai lu en une après-midi. Très additif et qui promet une suite qui déchire tout.
Je recommande fortement.
Welcome back to Instagram. Sign in to check out what your friends, family & interests have been capturing & sharing around the world.