Ces rêves qu'on piétine – Sébastien Spitzer
Broché : 337 pages
Édition : le livre de poche(juillet 2019)
L’auteur :
Sébastien Spitzer est un écrivain français. Il a été journaliste spécialiste de l'Afrique et du Moyen-Orient pour Jeune Afrique magazine et Canal Plus, puis grand reporter pour TF1.
Depuis 2017, il se consacre à l'écriture.
Son premier roman, "Ces rêves qu'on piétine", a remporté une quinzaine de prix littéraires et a été traduit dans plusieurs pays.
Son dernier roman, "Le cœur battant du monde", est paru en août 2019 aux éditions Albin Michel.
L’histoire :
À Berlin assiégé, la femme la plus puissante du IIIe Reich se terre avec ses six enfants dans le dernier refuge des dignitaires de l'Allemagne nazie. L'ambitieuse s'est hissée jusqu'aux plus hautes marches du pouvoir sans jamais se retourner sur ceux qu'elle a sacrifiés. Aux dernières heures du funeste régime, Magda s'enfonce dans l'abîme, avec ses secrets.
Au même moment, parmi les colonnes des survivants de l'enfer des camps, marche une enfant frêle et silencieuse. Ava est la dépositaire d'une tragique mémoire : dans un rouleau, elle tient cachées les lettres d'un père. Richard Friedländer, raflé parmi les premiers juifs, fut condamné par la folie d'un homme et le silence d'une femme : sa fille. Elle aurait pu le sauver. Elle s'appelle Magda Goebbe
La structure du récit :
Le récit se déroule sur plusieurs jours sous fond de deuxième guerre mondiale. Il alterne entre personnes acquises au nazisme et personnes victimes de ce régime.
Le sujet du livre :
Deux endroits différents avec des personnages que tout oppose. Pourquoi alterner entre ces deux mondes différents ?! Tout a un sens. D'un côté, des personne acquises à la cause du IIIe Reich ; de l'autre, les victimes du régime. Dans les deux cas, le lecteur ne peut que réagir et rester impassible.
Les thèmes :
- seconde guerre mondiale,
- Histoire,
- IIIe Reich,
- persécutions,
- fin d'un règne,
- traumatisme.
Les personnages principaux :
Aimé : le roman débute avec lui. Il sait qu'ils sont des milliers comme lui, à arpenter les routes des territoires de l'Est, en guenilles maculées de mois de crasse, tiraillés par le manque (faim, soif, les proches, l'avenir). Des cadavres en mouvement, des survivants mais jusqu'à quand. Dans quelques semaines, il aura trente ans. Pourra t il les fêter ?!
Judah : un jeune gars de quinze ans. Il a été embarqué lors de sa bar-mitzvah. Dans le camp, il a tenu grâce à son père. Il réussit à tromper l'ennemi en s'enfuyant. Il aperçoit et récupère un objet sur un mort. Puis, il fera un bout de chemin avec une mère et sa fille.
Fela : rencontre un inconnu et le suit de loin. Montrant certains signes positifs, elle commence doucement à lui faire confiance. Il est difficile pour elle de marcher car elle boite. Tout cela à cause d'un médecin faisant des expériences sur les prisonniers.
Ava : fillette faisant partie des rares nourrissons sauvés dans les camps. En effet, la plupart étaient tués à peine nés. Une sage-femme faisaient en sorte de sauvés un maximum de bébé. Toutes les fillettes rescapées s'appellent comme la sauveuse "Stanislava". Ava est le surnom donnée et l'enfant ne parle pas. Réellement muette ou pas ?!
Magda : a quarante-cinq ans, deux mariages à son actif, sept enfants, trois villas, deux berlines, des gens à son service. Des dizaines de films tournés en son honneur, elle s'y connait donc en apparence, de fourber son monde. Elles est puissante et respectée. Mais la seule chose que je ressens pour elle, est de la répulsion. En effet, impossible de ressentir autre chose pour elle puisqu'elle est acquise au règne du nazisme.
Le décor :
Il se situe dans un Berlin en ruines. La fin de la guerre est proche et les horreurs ne s’arrêtent pas pour autant. La belle capitale se fait défigurer à cause du racisme de certains hauts dignitaires du pays.
La tonalité et l’atmosphère :
Une atmosphère teintée d'horreurs, de morts, de désespoir, de crimes contre l'humanité, et j'en passe, tellement la liste est longue. Sur fond d'Histoire, l'auteur a brodé autour pour nous conter une partie de la fin de la deuxième guerre mondiale. Il est difficile de voir l'épuisement, les blessures, l'oubli de soi, ... des victimes de l'horreur sans nom.
Le style :
Le style de l’auteur est une première pour moi.
L'histoire de ces personnages ne laisse pas indifférent le lecteur. Comment ne pas avoir le cœur serré face à tant de violences ?! Pourquoi tant de haines face à un peuple qui n'a rien fait, rien demandé ?!
Il est important de ne pas oublier ce pan de l'histoire pour ne pas qu'il se reproduise. Si, tout de fois, des prémices d'un "remake" arrivent, il est important de les stopper net.
Avis personnel :
Ce roman est très bien, dans le sens où il tente de montrer la douleur ressentie par les persécutés, pour ne pas que cela recommence. Le livre montre aussi la fin de la guerre pour une femme proche des hauts dignitaires et de celui par qui tout a commencé.
Je recommande.