Les ombres du mal - @celinespreux

7 Mars 2020

Les ombres du mal – Céline Spreux

Broché : 420 pages

Édition : BoD (5 février 2020)

L’auteur :

Après des études de psychologie clinique, Céline Spreux a créé son cabinet de Life Coaching où elle exerce en tant que Coach en développement personnel et professionnel depuis 6 ans. Elle s'est lancée dans l'écriture en 2018. Passionnée par la psychologie et les comportements humains, ses romans sont le reflet de leurs fonctionnements et dysfonctionnements. Elle a publié un premier thriller psychologique, intitulé "Entrez dans la transe" en janvier 2019, sur le thème de l'hypnose. Les Ombres du Mal, son second roman paru en janvier 2020, traite de la psychologie du Mal. Un nouveau projet dont le thème sera l'épilepsie est en cours d'écriture.

L’histoire :

Juillet 2017, région des 3 frontières en France. Alors que l'été s'annonce caniculaire, un corps est découvert dans un Clos. La brigade de gendarmes de Briey va se retrouver confrontée à un tueur en série dont la créativité n'a d'égale que la cruauté. À leurs côtés, Erin MacMillan, profileuse du Département des Sciences Comportementales à la réputation borderline, aura la lourde charge de les seconder dans cette chasse sans répit. Et elle est loin d'imaginer en débarquant à Briey à quel point la noirceur des événements va faire écho à ses propres ténèbres...

La structure du récit :

Le récit débute début juillet 2017 et va durer pendant tout le mois. Il est divisé en trois parties : aube, zénith et crépuscule.

Le sujet du livre :

Deux villes, deux façon de travailler, une enquête hors norme va rassembler une profileuse parisienne à un groupe d’enquêteurs de gendarmerie chez eux. Eux, structurés et organisés ; elle, plus impulsive : plutôt que de les éloigner, cela va les rapprocher.

Les thèmes :

amitié,
enquête de gendarmerie,
fraternité militaire,
tueur en série,
secrets,
rebondissement.

Les personnages principaux :

Erin MacMillian : profileuse du Département des Sciences Comportementales (DSC) de Pontoise. Elle a suivi un cursus de psychologie clinique, passer un doctorat et un diplôme universitaire de criminologie avant de passer le concours de gendarmerie. Deux ans sur le terrain comme OPJ puis rejoint l'equipe du DSC. Un appartement à Paris. Elle est très efficace pour entrer dans la tête des tueurs et leur coupe l'herbe sous le pied. Une réputation sulfureuse la précède. Petite rousse aux grands yeux verts. Pendant ses deux mois de mise à pieds, elle pourra mettre ses services à dispositions de Paul et de son équipe.

Paul Royer : capitaine de la Brigade de Recherches (BR) de Briey. Trente-huit ans, originaire de Lille, a grandi rapidement les échelons depuis le début de sa carrière. Chef de groupes depuis la résolution d'une affaire d'un tueur en série en 2016. Il s'est offert un SUV noir d’occasion pour se récompenser. Il est surpris de voir une autre affaire du même affaire du même acabit faire surface. Il ne, se sépare jamais de sa veste camel en cuir, hérité de son père décédé deux ans plus tôt. Il dégage un certain charme avec ses cheveux blonds en bataille et ses yeux bleus.

Enzo Ritoni : lieutenant et bras droit de Paul depuis cinq ans. Né à Rome, émigré en France à ses six ans et grandi près de Metz. Son côté italien prédomine. A quarante-sept ans, il est élégant et raffiné. C'est le médiateur du groupe, toujours d'humeur égale, un don pour les relations humaines et la gestion des conflits qu'il réussit à désamorcer avant même qu'ils n'éclatent. C'est un fin observateur et posé.

Maxime Perraud : sous-lieutenant OPJ (Officier de Police Judiciaire) de la gendarmerie de Lexy. Quarante-quatre ans, un homme discret mais efficace, féru de nouvelle technologie et de basket américain, ami de Paul et complice des soirées pizza de son équipe. Petit et trapu, une barbe bien taillée et entretenue avec soin, un look improbable composé de t-shirts à l'effigie de groupes de métal et jeans trop larges, casquettes d'équipes de clubs américain pour dissimiler un début de calvitie.

Bernard Brillen : médecin légiste de cinquante-six ans, c'est l'un des meilleurs de sa profession. C'est une bonne pâte, à l'allure d'un rugbyman, le genre de type auquel on ne cherche pas des noises. 1m90 pour 100kg, un regard noisette cachaient par des petites lunettes. Sa bonhommie fait son charme et constitue une forme de résilience face à son métier.

Marina Alvarez : sous-lieutenant de cinquante-et-un ans. Elle est légèrement en surpoids depuis l'arrêt de la cigarette, complexe sur son physique et se cache sous des vêtements amples en attendant de retrouver la ligne grâce à la course à pieds. Elle possède un sens de l’organisation, utile à son poste, mène à cent à l'heure sa vie professionnelle et personnelle. Elle ne rechigne à la tâche, une vraie fourmi, parfaite pour les tâches administratives et trouve toujours le temps pour amener le petit déjeuner ou des desserts gourmands au travail.

Thomas Massole : à trente-et-un ans, il possède un master de droit, doté d'une grande intelligence mais a parfois tendance à oublier qui est le patron. Un style sportif qui remporte un franc succès auprès de la gent féminine. Il est tout aussi brillant qu'impulsif et borné. C'est un cheval fougueux habité par sa mission de sauver la veuve et l'orphelin.

Le décor :

Il se situe à principalement en Lorraine (entre les différents lieux de crimes, les lieux d'enquêtes et la gendarmerie) et en petite partie en région parisienne.

La tonalité et l’atmosphère :

Une atmosphère parfaitement dans le thème du thriller policier, ou devrais-je plutôt dire, de gendarmerie. Tous les critères sont présents, notamment le suspens, le "qui est qui", les indices qui se font désirer, les enquêteurs ne lâchant rien et un final d’exception.

Le style :

Après avoir lu son précédent roman dans ses deux versions ("Le pendule de Janus" et "Entrez dans la transe"), je n'attendais qu'une seule chose : lire son prochain roman. C'est chose faite et j'en suis heureuse car le style de l'auteure est prenant à souhait.

L’écriture est d'une fluidité hypnotisante car tout ce qui tourne autour de l'enquête nous fait faire des hypothèses sur le pourquoi du comment et le "qui".

Les personnages (principaux et secondaires) possèdent tous ce petit quelque chose que l'on ne peut apprécier. Ils sont parfaitement humains, avec leurs qualités et leurs défauts

L’histoire est bien trouvée et bien développée dans ses moindres détails. Impossible de rester sur le bord de la route sans l'intégrer.

L’ensemble est une pépite sans nom.

Avis personnel :

Encore une fois, Céline Spreux a su m'embarquer dans son roman. Je ne me demande pas comment elle fait car je ne veux pas savoir. L'essentiel est que je l'ai trouvée et que je compte surveiller les prochaines sorties de ses romans. Elle a un style complètement en phase de mon style de lecture.

Je recommande très fortement.