Le train qui en cachait un autre – Lucie Renard
Nombre de pages : 192
Edition : Auto édité (2 novembre 2019)
L’auteur :
Passionnée des livres et des mots depuis l’adolescence, Lucie publie son premier livre en auto-édition en 2016. Aujourd’hui, elle vit dans l’Est de la France avec son mari, leurs trois enfants et le chat qui les a adoptés comme humains de compagnie. Elle a choisi la vie bien remplie d’associée dans un cabinet de conseil en stratégie d’entreprise et s’attache à ce que, chaque jour, l’écriture soit présente dans chacun de ses projets.
L’histoire :
Qui n’a pas rêvé un jour de se tromper de train, filer en sens inverse et prendre la poudre d’escampette ? Joséphine, quarante-ans-et-quelques, entame et finit chaque journée ballottée dans le train-train du boulot, des petits soucis qui deviennent plus grands au fur et à mesure que les enfants deviennent ados, des doutes de plus en plus profonds quant à son couple. Un jour de pagaille dans les transports en commun, elle monte dans le mauvais train. Victime d’un accident, elle devra apprendre à reconstruire sa vie en mettant bout à bout rencontres heureuses et petits bonheurs, jusqu’à ce qu’un homme mystérieux et fascinant croise son chemin. Dans ce septième roman, Lucie Renard vous emmène, sur un fond de romance, à réfléchir sur les choix, les intersections de la vie, les rencontres et le développement personnel.
La structure du récit :
Le récit se déroule sur un et demie, de janvier de l’année A jusqu’en juin de l’année A+1.
Le sujet du livre :
Quand l’histoire commence avec une femme se réveillant dans une chambre d’hôpital, un bandage à la tête. Elle tente de se lever et de sortir de sa chambre pour avoir des réponses. Le lecteur fait un bond de deux semaines en arrière pour comprendre le pourquoi du comment puis suivre le déroulement de cette femme un peu perdue. Il est impossible de ne pas être pris dans cette tourmente.
Les thèmes :
- Remise en question,
- Famille,
- Amis,
- Nouveau départ,
- Des jours avec et des jours sans.
Les personnages principaux :
Joséphine : entre son mari aux abonnés absents, ses enfants qu’elle peine à maintenir sur les rails de l’école car démotivés et son boulot qui ne la passionne plus. Avant, la famille faisait des activités tous ensemble, les repas étaient animés et festifs. Maintenant, les repas sont devenus silencieux à trois. La vie est devenue plate, silencieuse et d’un calme presque dérangeant. Elle arrive quasiment au point de non-retour.
Elisa et Bastien : Elisa, 16 ans et Bastien, 13 ans. Ils ont des comportements d’adolescents mais leur mère en arrive à un point où elle n’en peut plus de leur attitude. Le problème, c’est qu’ils ne se rendent pas compte du mal-être de leur mère.
Marc-Antoine : mari de Joséphine. Il travaille dans un cabinet d’avocats, rentre à pas d’heures. Sa présence à la maison ressemble plus à une vague visite touristique. Et encore, les touristes prennent le temps de discuter un minimum. Il ne s’investit plus comme il devrait dans la famille. Quand Joséphine lui en parle, il indique qu’il se tue au travail pour qu’ils aient un bel appart, à manger et de belles vacances. Il ne comprend donc pas que sa présence est aussi, voire plus importante que le reste. Limite méprisant concernant le travail de sa femme.
Alexis : serveur du snack bio, en face de l’immeuble professionnel de Joséphine. Bel homme de taille moyenne, mince, le teint basané, des yeux noirs pétillants et un visage fin. Lors des venues de Joséphine au snack, il aura toujours un bon mot et la bonne pâtisserie pour lui redonner le sourire. C’est quelqu’un de lumineux et de solaire, une personne dont il faut avoir dans ses amis.
Le décor :
Il se situe entre la région parisienne et le sud de la France, deux endroits aux antipodes l’un de l’autre.
La tonalité et l’atmosphère :
Il y a des jours qui se déroule normalement. Mais de petits grains de sable viennent se glisser subrepticement dans les rouages de la vie. Et soudain, la machinerie déraille. Ce ne sont que des petits rien mais en les additionnant, ils font que l’héroïne perd pied : une vie familiale qui chavire, un métier qui n’a plus rien à voir avec une passion mais un travail simplement alimentaire. Comment s’en sortir et est-ce possible de prendre le taureau par les cornes pour changer du tout au tout ?! Pour cela, il faut trouver le courage et la motivation pour faire des changements. L’atmosphère est dans la recherche de soi, ses envies profondes et ne pas avoir peur des changements (même au risque de perdre quelques « plumes ») plus ou moins radicaux.
Le style :
Le style de l’auteure est toujours charmeur et hypnotisant. Il s’adapte très bien aux thèmes abordés dans chacun des romans de l’écrivaine. Il est un dealer d’histoires, au pont que je suis devenu accro et je suis vite en manque entre deux sorties littéraires.
Plusieurs personnages (principaux et secondaires) naviguent dans l’histoire, ayant chacun une importance plus ou moins importante. Chacun apporte sa pierre à l’édifice, qu’elle soit bonne ou mauvaise.
L’histoire est d’actualité et peut concerner tout le monde ou presque, en fonction de la satisfaction de sa vie personnelle et professionnelle. Il est intéressant de suivre les actions et décisions pris par Joséphine.
Pour l’épilogue, il est tout trouvé et heureuse de celui-ci.
L’ensemble est une pâtisserie gastronomique qui se déguste en prenant son temps. Une vraie pépite à découvrir.
Avis personnel :
Une lecture passionnante du début jusqu’à la fin. En même temps, cela ne m’étonne pas car les romans de Lucie sont passionnants à souhait. Entre chaque roman, je désespère dans l’attente de découvrir le prochain. Ce roman n’a aucun défaut, que des bonnes ondes se dégageant de chaque page.
Je recommande très fortement.