Dédicace sans auteur – Catherine Secq
Nombre de pages : 259
Édition : Librinova (27 décembre 2019)
L’auteur :
Après 40 années bien remplies et consacrées à la nature, Catherine SECQ, ingénieur, a décidé de recentrer ses activités autour de sa famille trop souvent délaissée, sa ville de cœur Orléans et ses passions personnelles jusque-là malmenées, dont l’écriture de romans, fictions et policiers. Son objectif en tant qu'auteure : vous faire passer un bon moment. Dans ses histoires, les plantes s’imposent, pointant systématiquement le bout de leurs feuilles, parfois de façon inattendue ; mais l’être humain, bien sûr, reste l’incontournable vedette. Hommes et plantes : un vieux couple si actuel !
L’histoire :
Perdre son auteur, lorsqu’on est le personnage principal d’un roman, moi aussi je croyais que cela n’arrivait… que dans les films. Imaginez ma surprise quand j’apprends que Catherine Secq a disparu. Oui, oui… DISPARU ! Vous avez bien lu.
Alors là, sans hésiter, je fonce à sa recherche et je plonge, tête la première, dans les sombres arcanes du monde de l’édition, le fameux « sérail », comme le surnomment les écrivains. J’ai la ferme intention de la retrouver, coûte que coûte, et j’espère, vivante. Cette enquête inattendue sera aussi, pour moi, l’occasion de découvrir les charmes de la gendarmerie (et des gendarmes) et du vignoble de Gaillac. Polar et pinard, ce mariage va me plaire !
La structure du récit :
Le récit se déroule sur plusieurs jours, du point de vue de la commissaire Bombardier.
Le sujet du livre :
Une drôle d’affaire arrive à la commissaire. En effet, son auteure disparait du jour au lendemain sans donner de nouvelles. Son mari, en panique et très fusionnel avec elle, appelle Notre « Josiane nationale » à la rescousse. Il est étonnant de voir une auteure et son personnage vivre dans la même réalité.
Les thèmes :
- Enquête,
- Policiers,
- Auteure disparue,
- Salon du livre,
- Disparition.
Les personnages principaux :
Commissaire Bombarbier : Josiane, de son petit prénom, entre quarante-cinq et cinquante ans, la chevelure sauvage, petite, un début d’embonpoint, une silhouette trapue et un air assuré. Toujours aussi « nature » dans ses propos et n’a pas forcement la langue dans sa poche. Elle vit dans un appartement à Montmartre. Sa fille et petite fille habitent le même immeuble. Elle tente de prendre avec du recul par rapport à Marc mais elle n’est pas pour autant sereine. Un fort caractère.
Lieutenant Paul Holo : (ou Polo pour sa patronne ou Orangina pour ses collègues). Second de la commissaire. Un peu gauche, un peu trop grand et légèrement vouté. Il a la fâcheuse habitude de bégayer, surtout lorsqu’il est ému ou énervé, un problème qu’il traine comme un fardeau depuis son adolescence. Un jeune inspecteur promis à une belle carrière. Encore un peu trop tendre.
Catherine Secq : invitée au Salon du Livre de Montbriard les 20, 21 et 22 septembre. Elle y arrive le jeudi soir mais disparait sans laisser de trace. Est-ce une disparition voulue ou serait-ce un kidnapping ?!
Michèle Plume : Chaque nouveau livre devient rapidement un best-seller. Elle a le même éditeur depuis ses débuts, Gilbert aux éditions du Faubourg Saint Martin. Elle trouve qu’il n’est pas assez réactif, sa patience a des limites et le menace qu’elle peut très bien changer d’éditeur. Un égo ayant gonflé au fil des années.
Marc : le manager de sa femme et se connaisse depuis le lycée. Il est inquiet car sa femme devait l’appeler son son arrivée dans le Tarn. Passé la nuit du jeudi au vendredi, il appelle Josiane pour qu’elle vienne enquêter sur le pourquoi du comment.
Bertrand Chanier : la cinquantaine, beau, svelte, très élégant, les cheveux poivre et sel de l’homme mûr et la barbe de trois jours lui vont à ravir. Un charme naturel. Il souhaite être à côté de Michèle mais se trouve à côté d’une inconnue (Catherine Secq, romancière de policier humoristique). Il ne supporte pas cette situation.
Adrienne : célibataire, institutrice, dévore les livres et s’implique beaucoup dans la bibliothèque municipale, ainsi que dans le Salon du Livre local dont elle est la présidente. Déjà six ans qu’elle est à la présidence et souhaite passer la main.
Le décor :
Il se situe entre autre, à Paris et surtout à Montbriard et ses environs, dans le Tarn. D’abord modeste, le Black Polar de Montbriard a pris de l’ampleur auprès des passionnés de littérature noire.
La tonalité et l’atmosphère :
Une atmosphère décalée car un personnage récurrent d’une auteure enquête sur sa disparition. Ça la rend un peu loufoque et la situation est assez drôle. Ce n’est pas du tout commun de voir ce genre d’histoires. D’un côté, une commissaire imperturbable avec un mari en stress total ; de l’autre, des suspects à tire-larigot et ayant tous un mobile pour la voir disparaitre. Même Catherine est suspecte dans sa disparition. C’est à se demander pourquoi.
Le style :
Je retrouve le style de l’auteure. Toujours dans la même lignée des précédents romans : agréable à lire, les personnages ne nous laissant pas indifférents, tout en devenant comme Josiane : en suspectant tout le monde et tenter d’éliminer des suspects au fur et à mesure.
Tous les personnages ont tous un mobile pour faire disparaitre la victime (même la victime elle-même) et il ne faut pas se fier aux apparences (souvent trompeuses).
L’histoire nous plonge dans un salon du livre et le lecteur nage dans une eaux remplis de requins. Nous avons une pléthore de kidnappeurs potentiels. Il est intéressant de se mettre dans la peau de la commissaire pour se demander qui est qui, qui fait quoi, les relations que chacun entretient les autres, …
Pour l’épilogue, j’avais quelques pistes (aucune ne correspondait vraiment, au final) et je ne fus pas déçue.
L’ensemble ne peut qu’emmener les lecteurs avec lui. Quelques bonus avec certains dessins de l’écrivaine, en lien avec l’histoire.
Avis personnel :
Une lecture agréable à lire car dans la même lignée que les autres romans de la saga, tout en ayant sa propre histoire à raconter. Et cette commissaire : atypique et drôlissime à souhait. Petit bonus : l’histoire originale et atypique.
Je recommande fortement.