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Traqués sur la lande - Jean-Christophe Tixier

Traqués sur la lande - Jean-Christophe Tixier

Nombre de pages :  171

Édition : Rageot Éditeur (16 mars 2016)

Format : broché

 

L’auteur :

Il est le créateur et responsable du salon polar Un Aller-Retour dans le Noir, qui invite chaque année à Pau, le premier week-end d'octobre, 25 auteurs français et étrangers.
Après la publication de plusieurs nouvelles, il fait paraître en 2010 son premier roman, "Dernière Station", grâce auquel il est lauréat du Grand prix VSD du polar 2010 - Prix des lecteurs.
Il écrit également de la littérature d'enfance et de jeunesse et obtient de nombreux prix avec "10 minutes à perdre" (2015).

 

L’histoire :

Août 1934, Belle-Île-en-Mer. Au bagne d’adolescents, un surveillant frappe trop fort… L’émeute éclate. Une centaine de garçons réussissent à fuir et gagnent la lande. Gab les yeux gris, le Râleur et quelques autres tentent de trouver des vêtements et un abri sûr pour échapper à la traque. Mais où chercher de l’aide ? Bientôt Gab croise la route d’Aël, qui connaît le coin comme sa poche et tente aussi d’échapper au destin que l’on a tracé pour elle…

Inspirée de faits réels, une fiction proche du documentaire.

 

La structure du récit :

Il se déroule pendant plusieurs jours, en alternance entre les points de vues de Gab et Aël.

 

Les thèmes :

- colonie pénitenciere,

- maltraitances,

- quête de liberté,

- inspiré d'une histoire vraie.

 

Les personnages principaux :

Gab : arrivé dans le bagne cinq ans plus tôt quand il avait douze ans. Pour éviter les caïds, il les laisse croire qu'ils sont les plus forts, tout en étant un minimum agressif. Une "mauvaise" naissance puis a été trimballé de famille d'accueil en famille d’accueil qui le considérait comme un esclave corvéable à souhait. Il n'a jamais connu le moindre signe de bonheur.

Le lion : à dix-sept ans, il ressemble plus à un chat craintif.Il a sombré dans une fragilité toujours plus solitaire et distante. Il est sur l'île depuis ses huit ans et y restera jusqu'à sa majorité (vingt-et-un ans). Il tient son surnom de ses longs cheveux le jour de son arrivée. Depuis, il a la boule à zéro comme tous les autres.

Le râleur : il a développé une technique qui lui permet de braver l'interdiction de parler sans se faire repérer.

Aël : elle vit sur l'île depuis toujours. Jeune fille de dix-sept ans avec une abondante chevelure rousse. Son père estime qu'elle n'a pas besoin qu'elle s'instruise car il est certain qu'un homme d'un certain statut lui demanderait sa main. Elle offre à son père le profil d'une fille sage, obéissante et prenait bien soin de ne rien dévoiler de sa personnalité.

Le bourreau : un des gardiens de la prison. Une des rumeurs prétend qu'il est directement responsable de plus de la moitié des décès survenus dans la colonie pénitentiaire. Il applique le règlement à sa manière et toujours à l'affût pour donner des châtiments disproportionnés et cruels.

 

Le décor :

Il se déroule à Belle-Île-en-mer, en 1934. L'action principale se déroule dans le bagne d'adolescents et un peu dans les environs. Le bagne ne contient que des jeunes garçons malheureux dans la vie, n'ayant jamais connu le bon côté de la vie, d'une  famille aimante, dû à leur "mauvaise" naissance. Le lieu est catastrophique : humide, crasseux, inhospitalier et limite inhabitable.

 

La tonalité et l’atmosphère :

Elle est liée à la colonie, recevant des jeunes détenus acquittés, ayant agi sans discernement mais non remis à leurs parents et des jeunes condamnés à un emprisonnement de six mois à deux ans qui seront, pendant les trois premiers mois, cantonnés dans un quartier distinct. On peut arriver à la colonie très tôt et y rester jusqu’à sa majorité pénale, 16 ans, ou sa majorité civile, 21 ans. La discipline est extrêmement sévère. Brimades, corvées et violences y sont monnaie courante.

Cette historie est tirée d'un fait divers de 1934 : la colonie pénitentiaire de Belle-Île est restée célèbre par la révolte, en août de la même année, d’une centaine de colons. Un soir, un des enfants a été roué de coups, pour avoir mordu dans un morceau de fromage avant de manger sa soupe. Une émeute éclate, suivie de l’évasion de 55 pensionnaires. Malheureusement, la suite et fin ne connaît pas une fin heureuse.

 

Le style :

L'auteur donne à ce fait divers une certaine romance pour montrer plusieurs personnages (inventés, j'imagine) : un groupe d'enfants évadés et Aël, jeune fille qui habite l'île et qui souhaite échapper à son destin. L'histoire est rendue difficile, du fait de l'enfermement injustifié des garçons et de leurs maltraitance, ainsi que de la soumission obligatoire des femmes à leurs pères, frères et maris. 

Il est difficile d'imaginer, de nos jours, qu'à cette époque, la justice enfermait de jeunes enfants mal nés, maltraités par leurs parents ou familles d'accueil. Heureusement que maintenant, le bien-être des enfants soit pris en compte.

 

Avis personnel :

Une histoire inspirée d'un fait réel et faisant connaître un pan de l'histoire inconnu ou méconnu. Elle fait froid dans le dos, de par la maltraitance des enfants et adolescents.

Tag(s) : #Pénitencier, #Jeunes, #Maltraitance
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