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Le mur du temps - Ludovic Metzker

Résumé :

Paris, juillet 2016

Benoît est un jeune étudiant en histoire. Pour terminer son mémoire sur l'Holocauste, il se rend au « Mémorial de la Shoah » accompagné de Jennifer, sa meilleure amie dont il est secrètement amoureux.
Devant un morceau du mur de l'ancienne synagogue de Lodz, le jeune homme fait un malaise…

Lodz, juillet 1944

Benjamin n'aspire qu'à retrouver la liberté volée par les nazis.
Battu et laissé quasiment pour mort par les Maquereaux devant le mur de l'ancienne synagogue, il fait une prière tout en sachant que ses jours sont comptés.
Épuisé, il se laisse aller et pense que la mort l'arrache à la vie…

Contre toute attente, Benoît et Benjamin vont échanger leur vie et se retrouver chacun dans la peau de l'autre.
Alors que Benjamin découvre une nouvelle forme de liberté, Benoît comprend qu'il ne lui reste plus que quelques semaines à vivre…

 

Mes impressions :

C'est un roman de fiction se basant sur des faits réels : la seconde guerre mondiale. Ici, l'histoire est axée sur une partie des juifs polonais vivant à Lodz en 1944.

Ils sont parqués dans un ghetto et sont traités pire que des esclaves. Nous avons la vision d'un jeune homme de 25 ans et de sa famille proche. Ils subissent des horreurs venant des nazis et des "maquereaux" ou comment certains collaborent avec l'ennemi.

En parallèle, nous suivons la vie de Benoît vivant en 2016 et n'ayant pas les mêmes préoccupations comme : ne pas savoir dire qu'il aime Jennifer, son amie de toujours, pester contre sa sœur et ses parents.

 

Cette aventure commence le 25 décembre 2016 à Paris.

Benoît et Jennifer, amoureux comme jamais et fusionnels. Il se sent chanceux et Jennifer le couvre de cadeaux dont plusieurs photos en noir et blanc de lui et de Benjamin Einstein, ainsi d'une lettre qui le met en émoi.

A peine commencé, nous reculons de cinq mois. Nous retrouvons Benoît, fier d'avoir fini son mémoire et attend de soutenir sa thèse devant un jury. Jennifer estime que son mémoire manque une âme. Elle souhaite qu'il fasse la lumière sur le côté humain de la Shoah, comme si il avait vécu cette période mais c'est un peu compliqué. Elle lui propose donc d'aller voir une exposition dédié au sujet.

 

Puis nous faisons connaissance avec Benjamin le 10 juillet 1944 à Lodz, Pologne.

Nous avons son témoignage, jeune homme juif et malheureusement "parqué" avec tant d'autres par les nazis. Ne se fait pas d'illusions : mourir est un fait mais le plus douloureux est de rester dans l'incertitude du quand, comment et où. Il sait que les voyages en train ne sont pas des vacances (comme le prétendre certains) mais pour des douches toxiques. Le mot Auschwitz s'autosuffit pour faire trembler l'espoir. Pour ne pas être admissible, il faut redoubler de vigilance.

Retour en 2016 où nous retrouvons Benoît et Jennifer face à une partie du mur de la synagogue de Lodz. un symbole qui séparait trois peuples : les polonais, les allemands et les juifs, devenus des "non-désirés". Benoît s’apprête à toucher le mur quand il entend une plainte puis un certain malaise.

Benjamin se réveille, se croit à Auschwitz. Tout lui parait étrange : les gens, leurs vêtements, leurs langages,.... Il voit une jeune femme qu'il appelle Benoît, ne reconnaît pas son corps d'une maigreur morbide mais constitué normalement. Il se croit dans ses derniers instant et s'enfuit.

Benoît se réveille, se remémore les derniers instants avant son malaise.

Il regarde les alentours et est surpris. Ils voit des gars crades qui le regardent et se moquent de lui. Il tente de se lever mais son corps manque d'énergie. Il le regarde, ne le reconnaît pas et reste sans voix. Il pense qu'il est entré dans un jeu de réalité virtuelle. Refait un malaise puis se réveille près d'une dame âgée. Elle lui parle dans une langue étrangère mais la comprend.

Voilà pour le début.

 

Tout au long de la lecture, j'étais sidérée par ces deux histoires qui se chevauchent avec ces 74 années qui les séparent. Les chapitres alternent entre les deux personnages principaux (Benoît et Benjamin).

Pourquoi sidérée ?!

  • Par les guerres qu’initient les minorités et que la majorité laisse faire en imitant les singes (ne pas voir, ne rien dire, ne pas entendre),
  • par le vécu de ces malheureux (dont Benjamin) pendant cette guerre,
  • par Benoît à qui la vie sourit mais n'ose pas vivre sa vie et sans rien avouer ses sentiments à Jennifer.

 

Comment ce roman va t il se finir ? Les deux hommes vont ils retrouver leurs corps ? Que vont ils faire dans la vie de l'autre en attendant de retrouver leurs corps ? Celui vivant en 1944 va t il survivre à la guerre ou mourir ? Celui vivant de nos jours va t il pouvoir s'adapter à notre époque ?!

Chacun se posera plusieurs questions, dont : doit il garder le secret ou le dévoiler, au risque de passer pour fou ? Pourquoi ont ils fait ce changement de corps ? Pourquoi eux et pas d'autres ?

 

Benoît, Benjamin et leurs vécus sont décris avec justesse grâce à la plume de l'auteur. En effet, celle-ci a su trouver les mots adéquates nous permettant de nous faufiler dans l'histoire tout en douceur sans voyeurisme. J'avais l'impression de vivre en même temps l'instant présent du duo, chacun à des années différentes. Je voyais défiler sous mes yeux les "scènes" de leurs vies, comme une vraie spectatrice cachée de leurs mésaventures.

C'est une histoire qui ne m'a pas laissée pas indifférente et m'a fait réfléchir (sans prise de tête) sur les différents sujets abordés.

Comment expliquer l'inexplicable ?! Mon ressenti est pareil, je ne trouve pas les mots tant l'histoire m'a bluffée.

 

Écoutez les murmures de ce mur du temps, il a tant de choses à transmettre.

Tag(s) : #suspens, #rebondissement, #Histoire
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